I L’un des fondateur du réseau social professionnel LinkedIn Reid Hoffman a co-écrit un livre intitule: The start up in you.
Je l’ai acheté électroniquement sur iTunes, lors d’un bref séjour d’expatriation en Australie, précisément a Perth.
Cet ouvrage donne des conseils sur les comportements mais surtout l’état d’esprit du jeune chercheur d’emploi d’aujourd’hui. Pour résumer, ils font une analyse de la réalité complexe dans laquelle évoluent tous les créateurs de star up, pour finir par dire que le jeune chercheur d’emploi est également confronté aux mêmes défis liés a l’incertitude, à un environnement concurrentiel farouche, ce qui condamne les startup à être très innovantes, flexibles etc.
S’il y a un élément dans cet ouvrage de qualité qui a retenu mon attention, c’est bien l’analyse qu’ils ont faite du déclin de la ville mythique de Détroit aux USA, pour conseiller aux jeunes de faire très attention à ne pas être complaisants avec leurs situations, leur succès présents.
Ils ont commencé par exposer de manière très détaillée, les facteurs qui ont conduit Détroit à être la ville ou tout le monde voulais être et ce, dès après la seconde guerre mondiale. Des entreprises comme Ford, General Motors, Chrysler étaient les icones du slogan américain “big is beautifull” caractérisé par la production de véhicules “maousses”, et un système organisationnel à la taille de ces dits véhicules.
Cette production était le fruit de la vision de leurs dirigeants, dont Alfred Slogan et Ford qui ont voulu faire en sorte que chaque américain puisse disposer d’un véhicule quelque soit sa bourse.
Le succès fut tel que GM par exemple, fût la première grosse entreprise américaine à avoir un chiffre d’affaires de l’ordre du milliards USD a la fin des années 50.
Ces organisations là symbolisaient la carrière à vie. Personne n’était viré. En clair, elles étaient comme des administrations publiques.
C’est dans ce genre de succès fulgurants qu’elles sont restées jusqu’à ce que l’évolution est survenue, notamment les goûts des consommateurs.
Ces derniers ne voulaient plus de grosses voitures mais plutôt des petites; ils étaient plus regardant sur leurs dépenses donc, ont finalement préfèré des modèles de véhicules plus économes venus notamment de la concurrence japonaise et européenne.
En outre, la grandeur a contribué à alourdir le système organisationnel et administratif. Les auteurs ont même cite Ros Perrot, ancien homme politique américain, qui analysait la situation administrative lourde de GM en ces termes: “si un serpent entre dans un entrepôt de GM, on va créer un comite pour savoir comment le problème va être gérée” tellement que là-bas, on ne se presse plus….
Ils ont tellement cru au succès éternel qu’ils ont nié tous les signaux d’alerte qui leur provenaient tant de la clientèle que de l’interne, avec les problèmes organisationnels qui apparaissaient.
Le réveil fut brutal lors de la crise financière de 2008 qui a abouti à la banqueroute de GM notamment en 2009 et le fameux “government bail out.”
Au total, l’administration Obama a mobilisé l’argent du contribuable américain à hauteur d’environ 82 milliards USD pour sauver ces boites qui sont 8 ans après, revenue en bonne santé.
Vous comprendrez donc combien de fois nier l’évidence, ne pas se remettre en question, refuser d’être flexible en vue de s’adapter à la réalité de son environnement peut conduire au chaos.
Sur le plan personnel donc, il est important d’être toujours en état d’alerte maximal, pour corriger la barre lorsque besoin s’en faut.
Le succès est un état de fait cyclique. Par conséquent, lorsqu’il est là, il faut anticiper les problèmes et se préparer pour les jours moins heureux.
Lorsque les jours moins heureux sont là, il faut garder à l’esprit en toute sérénité, que le bonheur sera au rendez-vous mais seulement en payant le prix du travail, du courage, de l’acharnement constructif.
Il faut donc constamment sortir de sa zone de confort actuelle pour atteindre une autre meilleure et ainsi de suite.
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